DANS L'OEIL DE CATHERINE SCHWAAB

Sorties parisiennes, bons plans parisiens et autres, chroniques et réflexions sur la vie, la mort, les djeuns et la coiffure !

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Par Catherine Schwaab
14 déc. · 2 mn à lire
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L'Iran, côté guerres et côté cuisine

Ses dirigeants effraient le monde et son peuple subjugue. Face à l'oppression sanglante, les Iraniens restent fidèles à leurs vérités : intelligence, courage, hédonisme. Entre la chanteuse Parastoo Ahmadi et les cuisiniers Rochane et Fereydoune, l'Iran jette ses feux qui réchauffent

Au moment où la chanteuse Parastoo Ahmadi risque la prison en Iran pour avoir donné un concert seule avec ses musiciens au milieu du désert pour sa chaîne Youtube, au moment où le gouvernement impose le retrait du passeport, du permis de conduire et jusqu’à 2000 euros d’amende aux femmes sans voile, au moment où ce régime aux abois ne sait plus quoi faire pour durcir ses restrictions, je reçois ce beau livre de cuisine iranienne. Un raccourci brutal qui résume tout : l’attachement aux racines, l’amour de la culture au sens large, de la musique, des chansons, de la poésie jusqu’à l’art de vivre… Et l’horreur dictatoriale. On n’a jamais vu une telle opposition entre un peuple et ses gouvernants. Ou comment l’affolement devant la rébellion pousse aux plus absurdes menaces. Même le président de la république islamique a dit que ces lois répressives « sont inapplicables ». Leur promulgation ne date pas de Parastoo Ahmadi ; ça fait des mois qu’elles sont discutées au Parlement, depuis les débuts du mouvement « Femmes Vie Liberté ». Un des ayatollahs les plus respectés dans le pays a précisé que « c’est contraire à l’islam, on ne demande pas d’argent pour avoir enfreint une règle. C’est haram ». En revanche, précise-t-il, il faut « encourager ceux qui respectent l’islam. En leur octroyant des avantages quand ils font bien ». Bon, merci pour l’analyse. Mais les Iraniennes n’en sont plus là.

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