DANS L'OEIL DE CATHERINE SCHWAAB

Sorties parisiennes, bons plans parisiens et autres, chroniques et réflexions sur la vie, la mort, les djeuns et la coiffure !

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Par Catherine Schwaab
11 avr. · 2 mn à lire
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The Royal Family traverse une épreuve La "trash press" aussi

La presse « tabloid » va-t-elle calmer ses attaques et ses inquisitions envers la famille royale qui fait si bien vendre ? Rien n’est moins sûr.

 A la mort de Diana le 31 août 1997, on avait cru comprendre que désormais, les journaux de potins allaient tempérer leur harcèlement de la famille royale. Ils avaient fait – un peu – leur mea culpa, avaient plus ou moins libéré les deux fils William et Harry de leurs paparazzis, sans les poursuivre jusqu’au sein du collège. Mais chassez le naturel…

 

Lady Di pleurait mais savait se servir des journalistes et des paparazzi

Lady Di : une relation d'amour-haine avec les photographesLady Di : une relation d'amour-haine avec les photographes

Bon, il faut dire aussi que sans la presse, la royauté n’est rien. Et Lady Di, pas si naïve, l’avait vite compris. Complice ou ennemie, la presse était aussi pour elle un atout. Elle savait les solliciter au bon moment, en jouer et marquer des points contre Charles. Ce qui n’empêchait pas les retournements de situations quand « la meute » la poursuivait, elle et toute la famille. « Notre mère pleurait à chaque fois que la presse était trop intrusive, » a confié William dans un documentaire vingt ans après sa mort. De fait, comme elle avait habitué les journaux à une actualité rebondissant constamment, les tabloids étaient de plus en plus avides. Tous les prétextes étaient bons pour les paparazzi, y compris les poursuites, les insultes, les provocations… afin d’obtenir un cliché de Diana hors contrôle, énervée, voire en larmes. Il fallait nourrir la bête.  

Kate face à l’obligation de transparence

Aujourd’hui, c’est-à-dire presque trente ans plus tard, on a assisté à un drôle de coup de théâtre. Quand Kate Middleton a rompu le silence en annonçant son cancer et sa chimiothérapie adjuvante, il y a eu comme un hoquet.

Les commentateurs, les observateurs de la royauté, les journalistes y étaient tous allés de leur prédiction sur cette fameuse « convalescence » après une « opération de l’abdomen ». Ca vous avait des allures de concours de qui sera le plus fûté. La « firme » (comme l’appelait le Prince Philip), le service de communication de Buckingham, avait imposé un habituel « never explain, never complain ». Mais non, en 2024, ça n’est plus possible, même le Roi Charles l’a intégré : en révélant sobrement son « cancer de la prostate comme plein d’autres gens », il révolutionne, mine de rien, la loi du mystère qui régissait la famille royale.

Charles se met en retrait de certaines obligations mais a assisté à la messe de Pâques avec sa femmeCharles se met en retrait de certaines obligations mais a assisté à la messe de Pâques avec sa femme

Kate ne voulait pas de cette révolution. William non plus, traumatisé par les paparazzades qui avaient affecté sa mère. Le couple n’a pas pu maintenir longtemps ses codes de discrétion. Les réseaux sociaux (qui n’existaient pas du temps de Diana), les fake-news s’ajoutant aux tabloids, ils se sont vus souillés des pires rumeurs : mésentente, liaison, violences conjugales, on a même parlé de suicide ! Et n’oublions pas les insultes à cause d’une photo de famille retouchée… Il semble en plus que son dossier médical ait fait l’objet de plusieurs tentatives de vol, et, pire encore selon le Daily Mail, qu’un coup de fil malveillant avertissait Windsor vouloir tout balancer sur l’état de santé réel de la princesse.

 

L'annonce...L'annonce...

... et la photo de Pâques retouchée... et la photo de Pâques retouchée

 

Il a bien fallu dire les choses. Kate s’y est pliée avec une majesté royale : seule sur un banc à Kensington, en jean et marinière, sa beauté exaltée par l’émotion, elle a été parfaite. Elle n’a pas oublié d’évoquer la presse : « Nous parlerons aux enfants dès les vacances de Pâques ». Comprenez : afin de ne pas les exposer aux questions et commentaires à l’école. Ni aux téléobjectifs. Derrière les murs de Kensington, les parents ont dû trouver les mots pour expliquer aux gosses qui ont 10, 8 et 5 ans, répondre à leurs questions sans filtre sur la vie, la mort… Que vous soyez puissants ou misérables, c’est dur.

La famille parfaiteLa famille parfaite

 

2024, l’année des chimios

 

Anus horribilis. L’Angleterre n’a jamais connu ça. Les divorces, les adultères, les scandales (le Prince Edward et l’affaire Epstein), les incendies (Windsor en 1992)… Tout ça n’est rien comparé à cette épée mortelle au-dessus des deux souverains du royaume : le Roi Charles, et celle qui sera amenée à devenir reine.

 

Kate rêve d’être « alone”

 Ca commence : les tabloids y vont de leurs pronosticsCa commence : les tabloids y vont de leurs pronostics

Les tabloids assurent Kate de leur soutien : « You are not alone !» Sympa, merci. Elle aurait préféré rester « alone » justement. Girouettes voraces, les Sun, Daily Star, et autres Daily Express exploitent la corde sensible. Jusqu’à ce qu’elle s’use. Charles est réapparu, « l’air fatigué ». Kate se repose pour l’instant à l’abri des regards. Sa beauté va-t-elle se dégrader à cause des effets des chimios sous l’œil des caméras ? Il faut du cran pour assumer. Si elle disparaît des radars, les spéculations vont repartir : Et si sa chimio n’était pas que préventive… Et si des métastases…

Charles apprécie sa belle-fille. Ils luttent chacun à leur manièreCharles apprécie sa belle-fille. Ils luttent chacun à leur manière

Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Quand ils en seront sortis, - prostate, côlon ou ovaires, les taux de guérison sont de 80 à 100 % - Charles et Kate recueilleront-ils les bénéfices de leur « transparence » ? Un lien renforcé avec  leurs « sujets » ? ou les regards toujours soupçonneux qui font vendre ?  

Parfois, on est contents de n’être que soi, c’est-à-dire personne.

Catherine Schwaab

Ce jeudi 4 avril, le journal de 12.45 h. de M6 fait un sujet sur le Prince William, bien seul pour remplir ses obligations. Un test…